« Everything is ok » — sortie le 25 octobre 2019 — est le premier album du duo franco-british Fun Fun Funeral. Dean Spacer (Action Beat, House of John Player, Clara Clara) a rejoint Clément Sbaffe (Satellite Jockey, Collection) pour élever au statut de groupe une aventure solo commencée en 2017.
« C’est pas mal un beau mariage. C’est presque aussi bien qu’un bel enterrement... », peut-on entendre dans un film de Renoir. Fun Fun Funeral, c’est un peu ça : leur retour à la terre n’a rien de triste. Cela ressemble parfois à une excentrique fouille archéologique : on y découvre des fossiles de créatures inconnues, des jouets d’enfants oubliés et aussitôt reconvertis en instruments, des racines d’arbres exotiques… En creusant trop profond, le duo finit même par exhumer la chaleur généreuse du noyau de la Terre, faisant fondre les carcans trop étroits de la pop pour y insuffler des idées venues d’un peu partout.
Une descente aux Enfers dans un monde à l'envers.
Paru le 25 octobre 2019
_____CREDITS_____
Clément Sbaffe (Satellite Jockey)
Dean Spacer (Action Beat, Clara - Clara, House of John Player)
Enregistré à la Chapelle, au Cocon & à Grrrnd Zero,
Masterisé par Guillaume Toullec au Purple Sheep Studio
Artwork : Valentin Lergès
_____TRACKLIST_____
Le disque s'ouvre sur une éblouissante cavalcade qui nous emporte par surprise et nous incite à plonger tête la première (« Elba Sea »).
S'ensuit le cruel et génialement foutraque « Perceptual Systems », puis « Seeds », acoustique et dépouillé, qui fait la part belle aux silences, arrangements de cordes frottées, flûtes dissonnantes, et autres instruments non identifiés.
La première face se termine par une plage impressionniste, « Bloom », ôde vertigineuse aux grands espaces et à la désobéissance civile.
La seconde face confirme l'inventivité des compositions avec « Blood Moon », un tube métronomique en forme de feu d'artifice, suivi d'une virée chamanique et bucolique (« Rio Kosi »), d'un bonbon-bijou concis et efficacement bricolé à base de guitares préparées (« Swrrrm »), et de « Brazil », comme un hymne pop fédérateur avant une redescente via le grandiose et antigravitationnel « Terra on Time ».